Soumission chimique

La soumission chimique désigne l’administration de substances psychoactives à l’insu des victimes ou sous la menace, à des fins criminelles (viols) ou délictuelles (violences volontaires, vols).

La vulnérabilité chimique désigne quant à elle l’état de fragilité d’une personne induit par la consommation volontaire de substances psychoactives la rendant plus vulnérable à un acte délictuel ou criminel.

Plusieurs symptômes peuvent faire évoquer une soumission chimique : perte de mémoire, somnolence voire coma, troubles du comportement (agitation, délire), troubles neurologiques (vertiges, convulsions) ou autres symptômes (nausée, vomissements etc.)

Des signes de violence physique, désordres vestimentaires, « perte » de carte bancaire ou de chéquier, vols d’objets, découverte de produits suspects sont autant d’indices pouvant indiquer une possible soumission chimique.

Le Groupe INOVIE a développé depuis plusieurs années maintenant une expertise biologique toxicologique au sein de son pôle Inovie Analyses spécialisées. Disposant d’un parc analytique de référence (UPLC, LCMSMS, CPG, HRMS…) et d’une équipe technique dédiée (techniciens, ingénieurs Production et R&D et biologistes médicaux), nous réalisons ainsi un panel très large d’analyses biologiques de Toxicologie, notamment par le développement récent d’une technique de criblage toxicologique utile dans différentes situations (sécurité routière, postes à risques en entreprise, dopage, conduites addictives, suspicion de soumission chimique…).

En mettant en place un circuit spécifique et complémentaire pour les patient.es suspectant être victimes d’agressions facilitées par les substances (ou AFS), Inovie permet d’améliorer grandement l’accessibilité à la preuve par le maillage territorial de ses nombreux laboratoires de proximité et apporte une réponse rapide et fiable aux victimes, hors dépôt de plainte.

Le bilan biologique proposé permet de détecter dans les urines et le sang les stupéfiants et médicaments psychoactifs fréquemment retrouvés dans ce contexte (suivant les recommandations actuelles).

Après une 1ère analyse en technique d’immuno-analyse permettant de disposer d’un résultat préliminaire en 24h-48h à réception du prélèvement, chaque prélèvement biologique est analysé par criblage toxicologique en technique de spectrométrie de masse (LCMSMS ou HRMS), permettant l’identification spécifique et très sensible des substances psychoactives retrouvées dans le prélèvement (technique de référence, selon les recommandations actuelles).

Dosage de l’Ethyl-glucuronide (marqueur de consommation d’alcool).

Amphétamines (et apparentés), Cocaïne (et apparentés), Cannabis (principe actif = THC et apparentés), Opiacés, MDMA (principe actif de l’ecstasy) …

Médicaments psychoactifs : Benzodiazépines et apparentés, GHB, Méthadone, Tramadol, Codéine, Morphine, Oxycodone, Buprénorphine, Kétamine, Fentanyl, Antidépresseurs tricycliques, Barbituriques, Salicylés, Prégabaline, Acétaminophène, Méprobamate, Halopéridol, Propoxyphène, PCP, Dextrométhoprane…

Prélèvements biologiques à effectuer le plus tôt possible, idéalement dans un délai inférieur à 48h après les faits suspects afin d’éviter une élimination naturelle de la substance et un résultat faussement négatif.

• Prélèvement urinaire (avec qualification de la conformité du recueil)
• Prélèvement sanguin pour analyses et conservation pendant un an en cas de réquisition judiciaire

Il n’est pas nécessaire de déposer plainte au préalable, celle-ci pouvant se faire a posteriori. Les résultats et les prélèvements peuvent être saisis par la justice en cas de procédure judiciaire.

En parallèle au laboratoire, les patients bénéficieront d’informations sur le rôle majeur des CEIP-Addictovigilance régionaux et du CRAFS, structure de référence dans l’accompagnement et l’orientation des victimes potentielles.

Une consultation médicale est primordiale, en particulier en cas d’agression physique ou sexuelle : constatation des blessures, risque de grossesse non désirée ou d’infection sexuellement transmissible.

Il est conseillé de déposer plainte au plus tôt contre l’auteur des faits s’il est connu ou contre X dans le cas contraire. Le dépôt de plainte permet, sur réquisition, une prise en charge médico-légale pouvant comprendre une consultation avec un médecin légiste et l’utilisation de votre résultat d’analyses biologiques.