IMAGENOME, pôle de spécialités du Groupe INOVIE

Depuis plusieurs années, le Groupe INOVIE développe au sein des plateaux techniques d’Inovie Labosud et Inovie GEN-BIO, un pôle de spécialités appelé́ Imagenome. Le Dr Pierre-Jean Lamy, biologiste médical, onco-généticien et directeur scientifique du Groupe INOVIE, nous explique plus en détails les spécificités d’Imagenome.

🎤  Dr Pierre-Jean Lamy, vous êtes à l’origine de la création d’Imagenome, comment en êtes-vous arrivé là ?

À l’origine, je viens du secteur public : j’étais chef de service du département de biologie et biopathologie du centre Unicancer de Montpellier. En 2015, j’ai rejoint le Groupe INOVIE pour y développer le pôle Imagenome, qui est à̀ l’origine de la prise en charge des questions de génétique et génomique chez Inovie.

Dans un premier temps, nous y avons développé́, avec le Dr Haissam Rahil, le premier pôle de DPNI et l’oncogénétique somatique que l’on appelle aussi « biopathologie », c’est-à̀-dire la recherche des anomalies de l’ADN dans les tissus cancéreux. Et puis peu à̀ peu, nous avons intégré́ la génétique constitutionnelle et l’oncohématologie avec les Drs Grégory Egea, Stephan Kemeny et Norman Abbou. Aujourd’hui, Imagenome est un pôle important, puisque sept biologistes y sont directement affiliés : j’y dirige actuellement le service de biopathologie et de génétique des cancers.

Nous y sommes deux biologistes avec le Dr Alice Chabert, une ingénieure, Myriam Hiraut et 4 techniciennes spécialisées en biologie moléculaire.

🎤  Sur quels sujets portent vos recherches au sein d’Imagenome ?

On analyse essentiellement à Montpellier des pièces tumorales dont on extrait l’ADN ou l’ARN afin de rechercher des anomalies. Ces anomalies non-héréditaires mais acquises au cours de la vie sont à̀ l’origine de très nombreux cancers. Ce n’est pour autant pas notre seul sujet de recherche, car nous avons aussi recours à l’analyse de biopsies liquides pour chercher des traces tumorales qui circulent dans les fluides du corps humain. Cela peut passer par des analyses de sang, d’urine, ou de toute ponction effectuée dans l’organisme comme la ponction de liquide céphalo-rachidien (LCR).

Aujourd’hui, on analyse plusieurs milliers de tumeurs chaque année.

Nous travaillons sur tous les cancers, avec quand même une majeure partie de cancers du poumon, du sein, du colon, de la prostate et de l’ovaire. L’objectif est de typer ces cancers, de mieux classer ces cancers, mais aussi de définir des facteurs de risque de récidives. C’est donc un moyen très puissant d’améliorer le diagnostic. Mais l’aspect le plus important de nos recherches porte sur la prédiction de réponse aux traitements : quand nous détectons des anomalies dans l’ADN, ces dernières peuvent parfois être ciblées par des médicaments spécifiques qui « réparent » les conséquences de l’anomalie. La présence de l’anomalie est donc un marqueur de prédiction de réponse à la thérapie ciblée.

Aujourd’hui, nous pratiquons plusieurs dizaines de test différents chaque semaine sur les échantillons des patients. Ainsi, pour revenir à la biopsie liquide, nous avons développé́ des tests qui fonctionnent sur simple prélèvement sanguin où nous pouvons rechercher de manière ciblée des mutations sur un seul gène, ou un nombre plus important de gènes en utilisant le NGS. Cela permet de chercher chez les personnes qui présentent des cancers évolutifs, qui métastasent, l’apparition de nouvelles mutations, ce qui permet donc en conséquence d’adapter les traitements au cours de l’évolution du cancer. L’objectif est d’avoir la meilleure réponse thérapeutique possible.

La biopsie liquide a également un intérêt dans le suivi des patients. Ainsi, le Bladder EpiCheck® de la société́ Nucleix permettra de détecter des récidives des cancers de la vessie. Ce test a pour objectif de détecter l’évolution des cancers de la vessie d’un certain type, que l’on appelle non-invasif, sur le plan musculaire (TVNIM). En effet, plus de 80 % des cancers de la vessie sont de ce type : très localisés et en surface.

Ils peuvent être facilement retirés, mais le risque de récidive reste tout de même présent, il faut donc faut suivre les patients en faisant des analyses d’urines pour y chercher des cellules cancéreuses (cytologie ou cystoscopie). Le problème de cette recherche de cellules cancéreuses, c’est qu’elle est peu sensible : on peut tout à fait passer à̀ coté́ de ces cellules, malgré́ la présence d’un cancer.

D’où̀ l’idée de chercher des marqueurs de cancer plus précis, ce qui est notre spécialité́ au sein d’Imagenome : le test moléculaire analyse quinze marqueurs et définit un score de risque de récidive à l’aide d’un algorithme, ce qui nous permet d’avoir une spécificité́ et une sensibilité́ bien plus importante qu’avec les techniques classiques. Donc grâce au test Bladder EpiCheck® effectué par Imagenome, on va pouvoir avoir de biens meilleurs résultats, plus fiables et plus précis.

Nous invitons donc tous les biologistes du groupe à participer à une étude d’évaluation organisée par l’Association Française d’Urologie (AFU), en proposant ce test auprès des urologues qui travaillent en proximité́ avec eux. Ce test est gratuit dans le cadre du registre de l’AFU. Pour le patient ce test est un progrès, puisqu’il suffit de seulement uriner dans un flacon, ce qui permet d’éviter tout recours aux cystoscopies, qui est un examen d’urine relativement invasif et douloureux, et qui doit en plus être effectué de façon stérile, ce qui représente un coût. De plus, il y a chaque année 16 500 nouveaux cas en France, qu’il faut suivre pendant au moins 5 ans, ce qui fait que les urologues ont une file active de patients conséquente. Avec Dr Thomas Duret d’Inovie GEN-BIO nous sommes disponibles pour aider les biologistes à promouvoir ce test.

🎤  Quelles seront les nouveautés du coté́ du pôle de spécialités Imagenome en 2025 ?

Nous allons mettre en place la généralisation des panels NGS dans plusieurs localisations. Ces techniques de séquençage haut-débit permettent d’analyser plus rapidement un plus grand nombre de gènes, comme dans le cancer du poumon où nous avons au moins 7 gènes à analyser avec des anomalies complexes. Ces analyses peuvent porter sur des anomalies ponctuelles de l’ADN mais également sur des anomalies de structure avec des réarrangements de l’ADN au niveau d’un ou plusieurs gènes. L’autre enjeu est de faire connaître notre grand panel de gènes en biopsie liquide afin de proposer à̀ tous nos partenaires une solution diagnostique non invasive, répétable facilement pour leurs patients tout au long de leur prise en charge.

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